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Le volet environnemental de la RSE

Comment inclure l'environnement à sa démarche RSE : mobilité durable, empreinte carbone, éco-conception...

Le volet environnemental de la RSE
LES GRANDS CHAPITRES
Chapitre
1

L’environnement, la grande priorité des initiatives RSE

Les cinq dernières années ont vu émerger un élan sans précédent de sensibilisation et de protestation face à l’urgence climatique. L’Accord de Paris a matérialisé le consensus de la communauté internationale pour réduire à 2°C la hausse de la température d’ici la fin du siècle. Cette limite correspond à un niveau de sécurité au-delà duquel le climat se déréglerait de façon irréversible, avec des conséquences susceptibles de rendre impossible la vie sur Terre.  

L’enjeu de la transition énergétique vers une économie décarbonée, la raréfaction des matières premières, le maintien de la biodiversité, la lutte contre la pollution et la gestion des déchets sont aujourd’hui les grands enjeux planétaires qui impactent le cadre de référence de la RSE pour les entreprises de toutes tailles. 

La dévaluation du secteur des énergies fossiles par les investisseurs de long terme constitue un fort incitatif pour les entreprises à adapter leurs modes de conception et de production aux enjeux environnementaux, notamment aux contraintes de disponibilité des ressources. Cette évolution renforce l’attention portée par les entreprises à leur impact environnemental et favorise l’émergence de nouveaux modèles économiques, axés notamment sur l’écoconception, ou l’économie circulaire. 

Chaque acteur a son rôle à jouer à son échelle : vous, vos collaborateurs, et votre entreprise. Pour vous accompagner dans le passage à l’action, nous vous livrons ici un guide détaillé - des obligations légales aux bonnes pratiques - afin de mobiliser votre entreprise pour l’environnement autour de 7 thématiques. 7 enjeux sur lesquels chaque entreprise, quels que soient sa taille et son secteur, peut jouer pour réduire son empreinte carbone : 

  • La sensibilisation et la mobilisation des collaborateurs 
  • La gestion des déchets, 
  • La mobilité durable, 
  • L’écoconception
  • L’empreinte numérique, 
  • L’empreinte bâtiment, 
  • La transformation de son business model.  
Emissions de GES par secteur en France. (CITEPA, rapport Secten 2020)


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Chapitre
2

Sensibiliser et mobiliser ses collaborateurs pour l’environnement

Dans ce contexte d’urgence climatique, le rôle que les entreprises ont à jouer est capital.  La bonne nouvelle,  c’est que de nombreux collaborateurs et de nombreuses structures sont déjà passées à l’action ou ont l’intention de le faire. Entre les initiatives micro (tri sélectif des déchets) et les engagements à long terme, chaque action a de l’impact. Près de 255 entreprises ont déjà signé le Climate Act pour s’obliger à calculer et réduire leur empreinte carbone. 

On vous livre ici toutes les bonnes pratiques pour impulser le changement dans votre organisation autour des enjeux climatiques et environnementaux.

Former ses collaborateurs aux enjeux climatiques

Toutes les générations n’ont pas bénéficié du même apprentissage sur les sujets environnementaux et l’urgence d’agir dès aujourd’hui. 

Sensibiliser ses collaborateurs via des actions de formation entraîne une accélération de tous les chantiers attenants - en même temps que cela les incite à agir à leur échelle et dans leur vie personnelle. 

Voici quelques pistes pour se lancer:

  • Organiser une Fresque du Climat :  un jeu ludique pour comprendre le dérèglement climatique. 
  • Organiser une Fresque Océane : pour sensibiliser aux enjeux liés à l’océan et aux impacts de nos activités sur l’écosystème marin. 
  • Organiser une Fresque de la forêt : pour mieux appréhender les enjeux et les leviers d'action individuels et collectifs pour préserver nos forêts.
  • Participer à un atelier 2Tonnes : pour calculer son empreinte carbone individuelle et réfléchir en équipe aux actions à mettre en place pour atteindre les objectifs des Accords de Paris. 

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Engager ses collaborateurs pour protéger la planète

En parallèle des formations,  l’entreprise peut engager ses collaborateurs dans des actions concrètes pour l’environnement. Au travers de team building solidaires, il est possible à la fois de renforcer les liens sociaux dans l’entreprise et de regrouper ses collaborateurs autour d’une activité à utilité environnementale:

  • Dépolluer les eaux en équipe : le programme Initiatives Océanes de Surfrider Foundation propose de participer ou d’organiser des collectes de nettoyage de plages, lacs, rivières et fonds marins. 
  • Dépolluer les rues en équipe : le programme Super Brigade verte de l’association Les Parques organise chaque semaine une collecte de déchets collective.  
  • Planter des arbres ou les faire planter : les entreprises peuvent lutter contre la déforestation de différentes façons tout en s’engageant avec des intermédiaires comme Pur Project ou Reforest’Action.
  • Réaliser une campagne de dons avec abondement : pour chaque arbre planté financé par un salarié, l'entreprise s'engage à en planter un autre.
  • Planter un arbre par participant à un événement : cela peut notamment être mis en place pour des événements d'équipe (sensibilisation, formation...).
  • Planter des arbres à chaque vente de produit ou service : c'est à la fois une façon de compenser son impact carbone et d'améliorer son image de marque.
  • Animer une compétition écolo : Ma Petite Planète est un jeu par équipe proposant des défis écologiques à réaliser pendant 3 semaines. 
  • Promouvoir des collectifs de salariés engagés tels que Les Collectifs

De la formation à la mise en action, l’entreprise peut être le premier déclencheur de ce mouvement.

Chapitre
3

La gestion et le tri des déchets : l’indispensable des politiques RSE

46% de la population active travaille dans des bureaux et 120 à 140 kg de déchets sont produits par salarié sur le lieu de travail chaque année. Il est donc impératif que les entreprises soient proactives dans la réduction des déchets produits et leur tri.

La marge de progression est significative, car seul.e.s:

  • 44% des organisations déclarent connaître la réglementation applicable pour l’ensemble de leurs déchets
  • 53% des collaborateurs interrogés répondent Oui à la question “Le tri des déchets est-il mis en place?”
  • 43% des organisations rationalisent la taille de leur parc informatique

Source : Riposte Verte, l’Observatoire pour un bureau responsable (2017). 

L’optimisation des déchets en entreprise permet de répondre à plusieurs enjeux dont:

  • L’impact colossal que la gestion inadaptée des déchets a aujourd’hui sur la santé humaine et l’environnement (vous avez sûrement entendu parler de ce septième continent constitué exclusivement de microplastiques, qui atteint aujourd’hui 6 fois la taille de la France…)
  • L’amélioration de la performance économique, avec un coût énorme (et rarement pris en compte) de gestion des déchets: coût de la main d'œuvre pour trier les déchets, investissement dans du matériel spécifique, gaspillage de matières premières...)
  • Une réglementation de plus en plus contraignante sur les entreprises à cet égard: obligation de tri des déchets de papier/carton, métal, plastique, verre et bois, prévue par le décret 5 flux publié en 2016, augmentation progressive de la Taxe Générale pour les Activités Polluantes prévue par la loi de finances 2019, l’abaissement des seuils à 20 salariés pour le tri à la source des papiers de bureau depuis 2019. 

Le tri des déchets en entreprise : une obligation légale

Aujourd’hui, chaque entreprise est responsable de la gestion des déchets qu’elle produit ou détient jusqu’à leur élimination ou valorisation finale. L’entreprise est donc responsable des déchets même lorsqu’ils sont transférés à des tiers à des fins de traitement. L’entreprise doit s’assurer que leur élimination est conforme à la réglementation Article L 541-2 du Code de l’environnement

Ainsi, une entreprise est responsable :

  • de la qualification et du tri de ses déchets
  • de la manipulation et l’entrepôt de ses déchets en limitant risques et nuisances
  • de la sélection d’un prestataire agréé pour traiter ses déchets
  • du traitement de ses déchets dans les filières autorisées. 

Les entreprises sont tenues de consigner leurs actions en matière de prévention et gestion des déchets ainsi que d’utilisation durable des ressources dans leur déclaration de performance extra-financière. 

La gestion et le tri des déchets : un enjeu RSE, écologique et économique

Une entreprise qui choisit de gérer ses déchets de façon optimale conçoit chaque étape de sa chaîne de production en fonction de cette nécessité. 

La sensibilisation des collaborateurs à la gestion des déchets constitue une première étape capitale pour engager l’entreprise dans cette voie vertueuse.

Les 10 bonnes pratiques pour mobiliser son entreprise vers un objectif zéro déchet 

Voici quelques exemples de bonnes pratiques accessibles à chaque entreprise pour s’y atteler :

  • Activer une dynamique d’ambassadeurs pour sensibiliser à la diminution des déchets, en identifiant et en formant des collaborateurs qui se sentent concernés par la question.
  • Etablir un état des lieux des sources de déchets et des quantités produites par l’entreprise, avec Zero Waste France par exemple.
  • Installer des machines automatiques utilisant du café en grains et non en dosette.
  • Sensibiliser et communiquer les bons gestes zéro déchet : signalétique forte avec des pancartes, tableau de bord de l’évolution des déchets.  
  • Mettre à disposition de tous les collaborateurs des mugs ou gobelets réutilisables plutôt que des gobelets jetables.
  • Mettre en place un compost à disposition de tout le monde ou faire appel à un prestataire pour récupérer les biodéchets. 
  • Imprimer raisonnablement : limiter les impressions inutiles, utiliser du papier recyclé, paramétrer par défaut son imprimant en recto-verso et noir et blanc. 
  • Promouvoir des pauses déjeuners responsables : équiper la cuisine de couverts, assiettes et tupperwares réutilisables.
  • Faire appel à La Maison du Zéro Déchet pour organiser des séminaires zéro déchet et limiter les doses individuelles. 
  • Installer des cendriers à l’extérieur des locaux. 
  • Choisir et former son prestataire de ménage pour qu’il soit aligné à sa démarche zéro déchet. 

Une réflexion consciente au sujet des besoins de l’entreprise permet de repenser les achats en amont et de lutter contre la surconsommation. Promouvoir les achats écoresponsables - acheter des produits recyclables, ne pas acheter en trop grande quantité, favoriser l’achat de produits matériels de seconde main - a un impact économique significatif. 

Acheter moins et acheter mieux, c’est à la fois une victoire pour l’entreprise et pour la planète. 

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Chapitre
4

La mobilité durable : un enjeu environnemental des politiques RSE

Le transport est le secteur émettant le plus de gaz à effet de serre en 2019 en France :  31% des émissions de CO2 françaises (Rapport Secten, 2020). 

Parmi ces émissions, le transport routier représente à lui seul 94% des émissions du secteur, sachant qu’elles sont principalement dues au déplacement des personnes en voiture particulière (51%). Le transport des poids lourds (y compris bus et cars) représente 22% des émissions mais ne compte que pour 5% de la circulation routière. 

Parler de mobilité durable revient à favoriser les modes de transports doux, les transports en commun, les transports alternatifs (covoiturage), pour limiter l’impact environnemental de nos déplacements. En entreprise, on s’intéresse donc aux transports induits par la production et aux déplacements des salariés. 

La mobilité durable est au cœur des discussions car c’est un levier d’actions sur lequel l’entreprise peut facilement inciter ses collaborateurs à agir à leur échelle. 

La mobilité durable et la supply chain : relocaliser ses activités pour diminuer son empreinte carbone 

L’essor de la mondialisation aidant, la production d’une immense majorité des entreprises est aujourd’hui dispersée aux quatre coins du globe, au détriment de toute considération environnementale. Le transport de composants ou de marchandises s’accompagne en effet de pressions et d’impacts sur l’environnement et la santé humaine.

 Et cela ne va pas en s’arrangeant. Comme souligné par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), alors que l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) a baissé de 5 % depuis 2015 et que celles du transport ont baissé de 2 %, les émissions liées au transport de marchandises ont augmenté de 6 %. 

Le transport routier pollue bien plus que le transport maritime et le fret. Or, c’est aussi souvent le moyen le plus utilisé. Outre les GES, ses conséquences négatives sont nombreuses:

  • L’émission de polluants atmosphériques. D’après FNE, le transport routier est responsable de 56% des émissions de dioxyde d’azote en France - polluants qui impactent directement la santé humaine et la qualité des sols.
  • Les nuisances sonores.
  • L’artificialisation des sols.
  • L’insécurité routière. D'après l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les accidents impliquant un poids lourd sont particulièrement graves, mortels dans 13 % des cas, contre 5 % pour les accidents sans poids lourd.

La mise en place d’une supply chain durable demande un fort investissement de la part de l’entreprise avec un objectif double: préserver la performance tout en réduisant au maximum l’impact environnemental. Elle passe par la relocalisation des activités afin de stimuler  l’économie locale et de protéger la planète : 

  • Rapprocher géographiquement les étapes de production : ne pas éparpiller la supply chain dans le monde afin de limiter les transports des composants entre chaque atelier. 
  • Rapprocher géographiquement la production du consommateur final : produire localement au plus près du consommateur final afin de limiter le transport entre le produit final et le lieu de vente. 

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La mobilité durable des collaborateurs : un enjeu RSE et RH en faveur de l’environnement 

La mobilité des collaborateurs est l’autre axe sur lequel les entreprises peuvent agir pour favoriser la transition énergétique. Pour encourager les entreprises à revoir les déplacements de leurs collaborateurs, le gouvernement a mis en place une obligation réglementaire pour les entreprises de plus de 100 collaborateurs : le Plan de Mobilité durable. Il a pour objectif de rationaliser les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels des collaborateurs en proposant des alternatives durables 

Toutes les entreprises et les collaborateurs ont intérêt à s’approprier la démarche, aux vertus multiples:

  • Pour la planète: la diminution de l’utilisation de la voiture individuelle fait baisser les GES, limite les nuisances sonores ou liées à la pollution atmosphérique, et permet de récupérer des espaces publics (via la diminution de la nécessité des places de stationnement…)
  • Pour les collaborateurs : réduction des frais occasionnés par les déplacements domicile-travail (une voiture coûtant en moyenne 6100€/an), du stress lié au temps de trajet et augmentation de la qualité de vie
  • Pour l’entreprise: sur un plan économique, diminution du budget transport et amélioration de l’accessibilité de son site. En termes d’image de marque, cela permet de se positionner comme une entreprise citoyenne. Enfin, la démarche permet de développer des synergies avec les acteurs publics du territoire, ou avec d’autres entreprises aux visions proches. 

Zoom sur les voyages d’affaires de longue distance et leur impact

Une grande partie des voyages d’affaires se font pour des durées de séjour très courtes et / ou sur des longues distances. Le secteur aérien représente à lui seul 3% des émissions mondiales de CO2 (The Shift Project).

Afin de limiter son empreinte carbone, une entreprise peut inciter ses collaborateurs à préférer les rencontres digitales dès que cela est possible.

30% des déplacements en avion se font pour des motifs professionnels (
The Shift Project).

Organiser des séminaires en visioconférence représente une économie à la fois pour l’entreprise (coût du transport et de l’hébergement) et pour la planète. Cela tombe bien, car si la crise du coronavirus a bien prouvé quelque chose, c’est qu’il est aujourd’hui possible de travailler en équipe tout en étant géographiquement éloignés. 

Zoom sur les déplacements professionnels de courte distance : un axe de progrès à portée de tous

Les déplacements professionnels de courte distance ont eux aussi à terme une empreinte carbone non négligeable

Les collaborateurs des entreprises de services, telles que des cabinets de conseil ou d’audit, se déplacent très régulièrement chez leur clients. Pour toutes les réunions ou rencontres devant avoir lieu en physique, les responsables RSE devraient inciter leurs collaborateurs à utiliser des modes de transport durables. Par exemple, au lieu de réserver de simples taxis, il est tout à fait possible de faire appel à un service de voituriers utilisant des voitures électriques. Le mieux restant d’avoir recours aux transports en commun ou à des transports doux (à pied, à vélo, etc). 

De même, pour des voyages d’affaires de courte distance, le train reste la solution à privilégier. 

Zoom sur les déplacements pendulaires travail-domicile : un impact très négatif sur l'environnement sur lequel il est facile d’agir   

Les chiffres inquiétants des déplacements pendulaires travail-domicile : 

  • 51% des émissions du secteur des transports proviennent uniquement de l’utilisation de voitures individuelles. 
  • 7 salariés sur 10 se rendent sur leur lieu de travail en voiture, le taux pouvant monter jusqu’à 85% dans certains départements (Insee, 2019). 
  • 70% des Français seraient favorables à l’idée de changer les habitudes pour réduire l’impact environnemental de leurs déplacements (Yougov, 2019). 

Réduire l’utilisation systématique de sa voiture pour se rendre sur son lieu de travail est un enjeu majeur pour les entreprises (voire une obligation légale pour certaines), notamment lorsqu’elles ne sont pas implantées dans des métropoles. 

Le remboursement des frais de transport domicile-travail : une obligation légale

Pour tous les salariés du secteur privé, l’entreprise est dans l’obligation légale de prendre en charge 50% des frais de transport domicile-travail lorsqu’ils utilisent les transports publics (métro, tramway, bus, location de vélos). 

Un exemple : la SNCF
La SNCF utilise les forfaits de mobilité durable de la plateforme WorkLife pour faciliter le remboursement obligatoire des 50% des frais de transports. Une automatisation des services de remboursement qui facilite la tâche des RH. 

Le forfait mobilité durable : une bonne pratique à mettre en place

La loi d'Orientation des Mobilités (LOM) met à disposition des salariés un forfait mobilité durable. Le but est de tripler la part des trajets en vélos d’ici 2024 et notamment pour les 75% trajets quotidiens de moins de 5 kilomètres. La France est très en retard face à ses voisins européens sur l’utilisation du vélos quotidiennement : 4% des trajets en France contre 36% aux Pays-Bas. 

L’employeur peut décider de prendre en charge à hauteur de 500€/an les frais de transports personnels entre le domicile et le lieu de travail. Ce montant est exonéré d’impôts et de cotisations sociales. Voici une liste des moyens de transport concernés :

  • les vélos et vélos électriques ;
  • la voiture dans le cadre d'un covoiturage ;
  • les trottinettes électriques et scooters électriques de location ou en libre-service ;
  • les transports en commun en dehors des frais d'abonnement ;
  • et tout autre service de mobilité partagée.

Les bonnes pratiques à privilégier pour promouvoir la mobilité durable des collaborateurs

  • Le télétravail :

La généralisation du télétravail, forcée par le confinement ou demandée par les salariés, est un nouvel axe pour limiter l’impact négatif des migrations pendulaires. 

  • Le covoiturage : 

Dans les villes de province, où le réseau de transports en commun est moins développé, les salariés sont plus facilement amenés à se déplacer quotidiennement en voiture. Afin de limiter ces voyages réguliers, il est possible de promouvoir le covoiturage comme le souhaiterait le gouvernement, par exemple via la mise en place de voies dédiées et de subventions pour les conducteurs. 

Il est aussi possible de s’inscrire sur des plateformes telles que Klaxit qui facilitent le covoiturage domicile-travail. 

  • Projet commun avec les collectivités locales : 

Monter un projet d'aménagement du territoire aux côtés des collectivités locales suppose tout de même que l’entreprise soit activement implantée et investie dans le territoire pour justifier de tels aménagements. Google a créé sa propre compagnie de bus roulant au gaz naturel pour amener ses collaborateurs de San Francisco jusqu’au Googleplex.  

Quelques témoignages de bonnes pratiques pour vous inspirer : 

  • La société Pro BTP propose aux salariés de son antenne à Cagnes-sur-Mer une flotte de vélos électriques Bemobi. Un partenariat très fructueux qui permet aux collaborateurs de se déplacer à vélo sur des distances moyennement longues sans avoir à investir d’eux mêmes dans un vélo électrique. 
  • L'entreprise de BTP Sotranasa a opté pour l'indemnité kilométrique en prenant en charge une partie des frais d’entretien et de renouvellement des vélos de ses collaborateurs  (0.25€/kilomètre parcouru). 
Chapitre
5

L’éco-conception : tenir compte de l’environnement à toutes les étapes du cycle de vie du produit

L’urgence climatique pousse les consommateurs à se tourner vers des produits dont l’impact environnemental est nul. Ces produits responsables regroupent les biens et les services dont l’ensemble du cycle de vie se révèle plus respectueux de l’environnement

⅔ des consommateurs se disent prêts à boycotter un produit selon son impact environnemental et social (Earned Brand, 2018).

L’éco-conception fait référence à l’ensemble des méthodes de production qui permettent de diminuer les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service sur l’ensemble de son cycle de vie. Selon la définition de l’ADEME, c’est “une démarche préventive et innovante qui permet de réduire les impacts négatifs du produit, service ou bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie tout en conservant ses qualités d’usage.”

Application concrète de l’éco-conception

L’éco-conception peut se présenter sous différentes formes, de l’optimisation d’un produit existant à l’élaboration d’un nouveau système innovant et respectueux de l’environnement tout au long de sa chaîne de valeur. 

  • Niveau 1 : amélioration d’un produit existant 

Ce niveau correspond à une démarche d’optimisation de l’existant dans l’optique d’un meilleur respect de l’environnement. Ex: élimination des substances toxiques dans un produit, adoption d’un emballage recyclable... 

  • Niveau 2 : reconception du produit

Ce niveau consiste à remettre en question l’existant et à enclencher une réflexion de moyen terme autour du cycle de vie du produit en tenant compte de l’environnement. Il demande un investissement économique et l’anticipation des tendances d’évolution.

  • Niveau 3: innovation autour du produit

Il s’agit ici de s’engager dans une démarche novatrice et durable, en rupture avec l’existant, et qui peut affecter en profondeur le modèle économique du produit. Tout au long de la chaîne de valeur du produit, les méthodes de production et les matières premières utilisées respectent l’environnement : des producteurs locaux, des matières éco responsables, des produits bio et de la transparence sur la  provenance de chaque produit. 

Tous les services entourant le produit doivent aussi être repensés  : la provenance des matières premières, la méthode de production, le packaging, la distribution, l’usage et la fin de vie du produit. 

Une démarche profitable sur un plan économique 

Une étude réalisée en 2014 par le Pôle Eco-conception et l’Institut de développement de produits sur plus de 500 entreprises (en Europe et au Québec) a confirmé que l’éco-conception était une solution permettant de diminuer l’impact négatif de la production sur l’environnement sans nuire à la rentabilité des produits et services vendus

La démarche permet aux entreprises étudiées:

  • de diminuer significativement leurs coûts de production
  •  d’enregistrer des effets positifs sur leurs profits, avec une amélioration de leur compétitivité due aux nouvelles attentes de consommateurs 
  • de réduire les impacts de leurs produits sur l’environnement

Les 4 bonnes pratiques d’éco-conception à mettre en place dès demain : 

Si toutes les entreprises ne sont pas en mesure d’entreprendre une refonte de leur modèle économique pour rendre la conception des produits et services plus respectueuses de l’environnement, certaines initiatives sont néanmoins à leur portée: 

  • Favoriser les packagings recyclables : verre, carton, aluminium. 
  • Recycler les déchets issus du processus productif.
  •  Se renseigner sur les labels liés aux emballages, par exemple avec Blutopia.

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Chapitre
6

L’empreinte numérique de l’entreprise : un enjeu RSE qui préoccupe de plus en plus

La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par les nouvelles technologies. On différencie trois niveaux de pollution : 

  • la fabrication des appareils technologiques ;
  • l’utilisation du numérique au quotidien ;
  • la destruction des équipements. 

La majorité de la pollution numérique se fait au moment de la fabrication du matériel informatique et non pendant son utilisation. Entre les émissions de gaz à effet de serre dues à l’extraction des minerais et métaux rares nécessaires à la fabrication et celles relâchées par les déchets numériques non recyclés (très souvent dangereuses pour la santé), il nous reste beaucoup à faire pour décarboner le secteur.   

Le numérique représente un peu moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, soit plus que le secteur aéronautique. 

Les responsables RSE doivent sensibiliser leurs collaborateurs aux questions d’empreinte numérique et à ses conséquences invisibles. Les équipes techniques doivent être formées à un numérique écologiquement efficient (light coding et sustainable design notamment). L’ensemble des collaborateurs doivent aussi être sensibilisés car ils sont tous en contact avec du matériel informatique, à la fois dans leur vie professionnelle et personnelle.

Les 7 bonnes pratiques RSE pour réduire l’empreinte numérique de son entreprise 

  • Choisir le matériel informatique adapté à ses besoins : il est inutile d’acheter un ordinateur extrêmement performant, consommant plus d’énergie, pour ne pas utiliser toutes ses fonctionnalités. 
  • Acheter son matériel informatique via des plateformes de revente et de reconditionnement afin de limiter la fabrication d'équipements neufs et notamment l'extraction de minerais essentiels à la production des composants, ex : Backmarket
  • Choisir des appareils porteurs de labels environnementaux comme le label EPEAT et la certification TCO, qui mettent en avant les produits numériques durables.
  • Agir contre l’obsolescence programmée et garder ses équipements informatiques plus longtemps : préférer réparer ses produits qu’en racheter des nouveaux pour limiter les déchets numériques non recyclables et la fabrication de nouveaux appareils.
  • Se débarrasser de ses objets numériques de manière durable : les déposer dans un point de recyclage, les revendre ou en faire don à une association. 
  • Signer le manifeste Planet Tech’ Care : rejoindre un programme d’accompagnement composé d’ateliers mensuels conçus par des experts du numérique et de l’environnement.  
  • Se faire labelliser ENR (Entreprise Numérique Responsable) : label RSE destiné aux entreprises du numérique. 

Zoom sur l’impact carbone négatif des données numériques 

On l’a vu, les données ne représentent pas la plus grande partie de la pollution numérique, mais ça ne veut pas dire qu’elles sont innocentes ! 

Au-delà des mails dont on parle très souvent, le streaming vidéo représente à lui seul 60% des flux de données sur internet d’après Greenpeace. Cela représenterait près de 1% des émissions totale de gaz à effet de serre selon le think tank The Shift Project. Même si c’est bien inférieur à la fabrication des appareils, cela reste préoccupant puisque le streaming vidéo est encore en pleine croissance.  

Les 17 bonnes pratiques RSE pour réduire l’empreinte carbone des données numériques de son entreprise

La consommation d'énergie des technologies de l'information et de la communication représente 21 % de la consommation totale d'une entreprise. 

Des comportements plus responsables contribuent à sa réduction :

  • Se désabonner des newsletters inutiles.
  • Vider sa corbeille régulièrement et nettoyer sa boîte mail. 
  • Optimiser la taille des fichiers envoyés : compresser les fichiers en .zip, transférer des fichiers via un lien de téléchargement éphémère, ex : WeTransfer.
  • Cibler les destinataires de ses emails : multiplier par 10 le nombre de destinataires d’un email multiplie par 4 son impact environnemental, selon l’ADEME
  • Réduire le volume de stockage de données : il n’est pas utile de conserver l’intégralité de ses données pendant plusieurs mois ou années, certaines données peuvent être supprimées après quelques semaines ou un mois. 

Une utilisation plus pertinente d’Internet : 

  • Installer des navigateurs web responsables : Ecosia et Lilo permettent à la fois de faire une bonne action tout en étant moins énergivores. 
  • Utiliser les favoris et taper directement dans la barre d’adresse plutôt que la barre de recherche pour accéder aux pages déjà consultées. 
  • Compresser les images exposées sur son site internet. 
  • Supprimer la lecture automatique de vidéos sur le site internet.
  • Alléger les pages web : bannières, vidéos, illustrations font mauvais ménage avec l’environnement. Compresser les images et supprimer les polices inutiles permet de réduire le poids des pages web et le temps de chargement. 

Des initiatives pour sensibiliser  : 

  • Éteindre complètement tous les équipements électroniques tous les soirs. 

Pour aller plus loin : 

  • Recycler ses déchets informatiques en les vendant ou en les donnant, ex : BackMarket
  • Investir dans la low-tech : concevoir des appareils avec une durée de vie supérieure, ajuster la puissance des appareils en fonction des réelles utilisations prévues. 
  • Utiliser des composants recyclés pour créer de nouveaux produits. 

Source : La Face cachée du numérique (ADEME, 2021). 

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7

L’empreinte bâtiment de l’entreprise : un enjeu RSE important pour réduire son empreinte carbone

Afin de prendre en compte l’empreinte carbone d’un bâtiment, il faut s’intéresser aux émissions de gaz à effet de serre tout au long de son cycle de vie : sa construction, son exploitation, sa rénovation et finalement sa fin de vie. 

Les études montrent que l’empreinte carbone d’un bâtiment est composée à 60% des émissions de la construction et que 40% seulement proviennent de l’exploitation. Ce chiffre prend notamment en compte les émissions invisibles liées à l’extraction des matériaux nécessaires à la construction. En comptabilisant toutes ces informations, les infrastructures ne représentent plus que 20% des émissions globales de CO2. 

Le secteur du bâtiment représente 43% des consommations énergétiques annuelles françaises et il génère 23% des émissions de GES français. Pour diminuer ces taux, le gouvernement réglemente, conçoit des incitations et sensibilise les acteurs du secteur. Son objectif est d’atteindre un niveau de performance énergétique de référence dans la construction et la rénovation du bâti. 

Les principales actions entreprises par l’Etat à l’égard des entreprises:

  • Réglementer le secteur de la construction et de la rénovation en imposant un niveau de performance énergétique à atteindre.
  • Fixer des exigences de réduction des consommations d’énergie dans les bâtiments tertiaires
  • Encourager la généralisation des bâtiments à énergie positive et bas carbone

La marge de manoeuvre des entreprises pour diminuer leur empreinte bâtiment 

On peut citer plusieurs leviers sur lesquels jouer pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments d’une entreprise : 

  • Utilisation responsable des surfaces construites : chaque mètre carré du bâtiment doit être utilisé, un espace trop grand inutilisé représente une dépense énergétique et financière qui aurait pu être évitée. Ne pas hésiter à mutualiser les bureaux entre plusieurs entreprises, comme c’est souvent le cas pour les start-ups. A l’ère du digital et du covid, certaines entreprises ont fait le choix de diminuer leur surface de bureaux (planning partagé entre des semaines A et B) ou même de ne fonctionner qu’en télétravail. 
  • Choix d’implantation : une entreprise cherchant de nouveaux bureaux peut se retrouver à avoir à construire de nouveaux locaux. Dans une logique RSE de réduction de son empreinte carbone, il est plus intéressant de réhabiliter ou rénover un bâtiment que de devoir en construire un nouveau. Réutiliser une partie d’un bâtiment existant (comme l’enveloppe extérieure) peut permettre de diviser par deux les émissions d’un chantier. 
  • Réduire son gaspillage énergétique : la grande majorité des émissions liées à l’exploitation du bâtiment provient de la dépense énergétique. 51% des dépenses en énergie d’une entreprise concernent le chauffage.  

Les 5 bonnes pratiques RSE pour réduire l’empreinte bâtiment de son entreprise 

  • Évaluer sa consommation d’énergie : cela permet de repérer quel poste utilise le plus d’énergie et ainsi mettre en place un plan d’action pour y remédier. 
  • Réaliser un plan de réduction du gaspillage énergétique : supprimer toute la consommation énergétique gâchée, ex : bureaux et vitrines éclairés pendant la nuit après la fermeture. 
  • Mieux gérer la température des infrastructures : optimiser la climatisation et le chauffage en été et en hiver.
  • Rénover et isoler les bâtiments : souvent vu comme un coût important à court terme mais représente une économie d’argent à long terme grâce aux économies de chauffage et d’électricité. 
  • Installer des ruches ou un jardin sur le toit de son entreprise : mettre à profit de la biodiversité des espaces souvent inutilisés en les transformant en jardin ou en y installant des ruches avec Beecity

Les premiers gestes à adopter pour améliorer l’empreinte bâtiment d’une entreprise sont les mêmes que l’on adopte tous individuellement chez nous : éteindre la lumière en sortant d’une pièce, ne pas ouvrir la fenêtre lorsque le chauffage est allumé, fermer les portes pour garder la chaleur à l’intérieur … Toutes ces petites actions anodines que l’on fait sans réfléchir chez soi ne sont pas toujours réalisées en entreprise. Par exemple, de nombreuses vitrines restent allumées le soir alors même que le magasin est fermé. Ces dépenses énergétiques inutiles représentent un coût pour l’environnement. 

Mobiliser son entreprise pour l'intérêt général n'a jamais été aussi simple.

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